G Spud | Baked Potato

Impossible d’être passé à côté, la tendance gastronomique est au mono-produit, tant sucré que salé, depuis un moment déjà et semble partie pour durer. Prendre un produit basique, en faire l’ingrédient principal d’un plat. La pomme de terre, reine de l’assiette ? Géraldine et Gaëtan en sont persuadés.

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La rue Jourdan, c’est un peu la rue des Bouchers du haut de la ville, soyons francs. Tout n’est pas à éviter mais force est d’admettre que lorsqu’il fait faim, ce n’est pas le quartier qui m’évoque des saveurs mémorables. Ou alors pas dans le bon sens du terme. C’est pourtant là que G Spud a ouvert ses portes et remporte déjà un franc succès.

Après l’éclair ou encore la boulette de viande, place à la pomme de terre. La patate, ou spud en argot. Ce concept bien ancré de l’autre côté de l’Atlantique a atteint le plat pays avec le fast-food Mr Patate au centre-ville, Tapatat bar à patates et à purées (je n’invente rien) près de Fernand Cocq, et désormais G Spud près du goulet Louise, que je qualifie de cantine.
On pourrait y voir de la faciliter à se contenter de décliner un même produit en plusieurs versions de lui-même, ou à l’inverse du génie à pouvoir le sublimer sans le dénaturer. Qu’importe, chez G Spud, je me suis régalé.
Pour un petit déjeuner d’abord, avec une formule alléchante : deux viennoiseries au choix (pas les petites qui se gobent en une bouchée, on n’est pas là pour se faire arnaquer), une boisson chaude et un jus de fruit frais (pomme ou orange) pour cinq euros. Cinq euros. 5 €. C I N Q E U R O S. Boum.
Pour un lunch ensuite, en optant pour la Liège Style spud (dites-le dix fois de suite très vite, pas facile !). À plus de sept € la patate, mon portefeuille et moi craignions d’être déçus. À tort car c’est copieux et bon. Le bacon gagnerait à être un brin moins croustillant et peut-être servi chaud. Quant à la vinaigrette à la framboise, j’en rêve encore (c’est faux mais vous avez compris).

En salle, l’atmosphère fait cottage-chic, une bouffée d’oxygène dans l’omniprésence toujours plus grandissante du style scandinave. Ambiance nature, bois, plateau en liège et grande table commune. C’est clair, épuré. Vous êtes même « invités » à débarrasser votre plateau et à trier vos déchets, comme ce qui est en place chez Exki.

Mais alors pourquoi les gobelets en plastique ? C’est dommage mais c’est le seul bémol que je tire. Ce n’est pas propre à G Spud, mais je me demande vraiment pourquoi les boissons chaudes sont systématiquement ou presque servies dans des contenus appropriés, en verre et pas les boissons froides. Les gobelets en plastique sont complexes à recycler. Pour rester dans l’ambiance et/ou rester cohérent, pourquoi ne pas proposer une alternative via des pailles en papier (recyclable), des gobelets en carton et non recouverts de plastique (recyclable), en pulpe (ils sont en matières végétales, biodégradables et compostables), en PLA (bioplastique d’origine végétale, biodégradable). Et si pour des raisons financières ou autres cela n’est pas envisageable, maintenir les gobelets en plastiques, ne pas les proposer systématiquement mais à la demande. Bref, des alternatives existent, reste encore à les vouloir et à pouvoir les appliquer.

« Euh, vous pouvez répéter svp ? »
La pomme de terre n’a pas besoin de faire tomber sa chemise pour dévoiler ses charmes. Démonstration chez G Spud.

Credit | Kimbylicieux

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G Spud
Lundi – Vendredi 08h – 17h
Samedi 08h30 – 18h
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